L'homme est un loup pour l'homme La déportation des Juifs sous l'Allemagne nazie est aussi incontestable qu'abjecte. Le lecteur ne peut qu'accuser réception des récits et témoignages de l'époque et personnellement, je les prends toujours en pleine tête. Chaque témoignage est unique et celui de Madame Kolinka est simple, direct et pudique. En tout cas dépouillé de tout artifice et surtout de précisions ou détails qui auraient ajouté pathos et sordide à ce qui l'est déjà. Elle ne s'apesantit pas. De son court récit ressort étonnamment une forme de légèreté. Evidemment pas sur les faits impardonnables eux-mêmes mais sur sa façon d'aborder son récit. Cette légèreté, on a le sentiment que Ginette Kolinka l'a érigée en règle de conduite pour pouvoir avancer, comme une philosophie de vie qu'elle a décidé de cultiver face au malheur. Non pas par manque d'intelligence, comme elle le prétend, mais par choix délibéré du bonheur. Sa manière à elle
Sale colo Louise, la narratrice, est retenue contre son gré dans un mystérieux château en bord de mer. Elle ne rêve que de retrouver ses parents à qui on l'a apparemment enlevée. Pourtant, rien dans cette histoire n'est clair et tout particulièrement dans sa tête. Des souvenirs flous la submerge alors que ses camarades d'infortune paraissent résignés face à une situation insupportable pour elle. Peu importe, avec deux complices pots de colle, elle décide de tout faire pour s'échapper. Voilà le point de départ d'un premier roman vraiment très réussi, à mi-chemin entre le roman jeunesse et le thriller psychologique. Est distillé dès la première page et tout le long du récit, un véritable suspense avec une tension qui monte crescendo grâce au talent de Quentin Ebrard qui lâche les indices au compte-goutte sans qu'on sache clairement les interpréter. Chacun se fait sa petite idée, se monte un film dans sa tête. Ca a fonctionné à fond pour moi car quand le dénoueme